Montfort - Ancienne Cité médiévale

Assez de bla bla mesdames. Commençons par le commencement. Rendez-vous au point de départ, devant la borne touristique installée à l’entrée des locaux de Montfort Communauté.

Décidément, j’adore Montfort-sur-Meu ! Située sur un promontoire à la confluence des rivières du Meu et du Garun, cette ville a su conserver tout son charme. Et cette balade entre les berges des rivières et les vestiges de l’ancienne cité médiévale est idéale par tous les temps !

Ouvrez grands les yeux ! Ici il y a toujours quelque chose à voir. Commencez par jeter un œil au grand bâtiment blanc à colonnades qui se trouve juste à gauche. C’est l’ancien tribunal. C’est aujourd’hui une médiathèque.

oh les amis, est-ce que vous voyez la même chose moi ? On dirait bien une girafe, là-bas près des colonnes. Vite, une photo !

Pas de panique Selfie, cette médiathèque s’appelle Lagirafe tout simplement. Mais là n’est pas le propos. Vous avez une première énigme à résoudre et il est temps de vous y rendre.

Prenez à gauche de la médiathèque. Direction l’église.

Les amis, savez-vous que Montfort vient du latin « mons », mont et « fortis », fortifié ? Eh oui, la ville était autrefois une cité médiévale, située sur la seconde ligne de défense des Marches de Bretagne. Au cœur de la cité, un château dont la construction remonte au 11^e siècle. Et il s’en est passé des choses ici…

Raconte !

Au XII^è siècle, le château a été occupé par Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre. Puis il a été repris, ruiné et incendié par Alain de Dinan. Reconstruit au XIII^è siècle, il fut le théâtre d’affrontements et rivalités entre les ducs de Bretagne et les rois de France. Et aujourd’hui, il n’en reste malheureusement plus que des vestiges...

Vous vous trouvez d’ailleurs à l’emplacement exact du château à ce stade du parcours. Mais approchons maintenant de l’église Saint-Louis-Marie-Grignon (XIX^è). Et je vous conseille vivement la lecture du panneau d’interprétation situé devant vous.

Vous y verrez à quoi ressemblait le château de Montfort au XV^è Siècle. Savez-vous que la construction d’un édifice religieux à côté d’un tribunal n’a rien d’anodin en fait ? C’était une façon d’assoir le pouvoir religieux à une certaine époque. La justice de Dieu face à la justice des hommes….

L’énigme suivante vous entrainera à l’emplacement d’une des trois portes de l’ancienne cité médiévale.

C’est l’une des plus anciennes rues de la ville. Elle doit son nom à la présence d’un ancien grenier à sel, un lieu très important dans la vie quotidienne autrefois.

Quelqu’un peut me dire où est la porte ?

Regardez ce petit muret à droite en entrant dans la rue et de l’autre côté, les pierres saillantes sur la façade de la maison. Entre les deux, vous êtes exactement à l’emplacement de l’une des trois portes de l’ancienne cité fortifiée, la porte Saint-Jean.

La rue de la Saulnerie était aussi la rue principale de la ville close au Moyen-Âge. Elle abritait de nombreuses maisons médiévales qui ont été détruites pour la plupart lors des guerres de religion à la fin du XVI^è Siècle. Venez, suivez-moi, on va voir cela de plus près.

Regardez-bien autour vous. Il y a des jolies maisons partout même si c’est surtout dans le bas de la rue que se trouvent les plus belles, avec leurs pans de bois (XVI^è et XVII^è). Arrêtons-nous d’abord au N°31, la maison arbore des mosaïques. Plus loin sur la droite, une autre affiche des noms gravés dans les poutres des fenêtres…

A droite, au 21… c’est une maison aux volets bleu cachée derrière des grilles. Elle vaut le coup d’œil. Et celle du N°10, je vous la conseille aussi. Elle possède une tourelle dont la couverture en ardoise laisse apparaître de bien curieux dessins.

Oh les filles, vous allez me donner le tournis.

Et au N° 15, vous avez RDV avec notre 3^ème énigme. Voici la maison de Louis-Marie-Grignon. LMG, pour les intimes… C’est une vraie figure locale ! Louis-Marie-Grignon est un prêtre catholique natif de Montfort, fondateur de 2 congrégations religieuses (la Compagnie de Marie - congrégation masculine- et les Filles de la sagesse - congrégation féminine). Il fût béatifié par le Pape Léon XIII (1888) puis canonisé par Pie XII en 1947.

Dirigeons-nous à présent vers les rives du Meu pour la suite de l’aventure.

Voilà mon passage préféré. Les rives du Meu… le charme de l’eau qui coule sous le pont. Et sur votre droite, la place des Douves avec quelques vestiges d’anciennes fortifications et la butte aux mariés… Eh Queen Aman, voilà qui vaut bien une petite explication, non ?

Qui dit cité fortifiée au Moyen-Âge, dit douves qui entouraient la ville pour la protéger. D'où le nom de cette place située à l’emplacement des anciennes douves qui ont été asséchées et comblées pour créer un parking. Aujourd’hui, cette place accueille aussi un marché le vendredi matin. En haut de la place à droite avant le virage, se trouvait une ancienne tour d’artillerie appelée La Tour du Pas d’Âne.

Et la butte aux mariés ?

Cela remonte au XVII^è S. Cette butte doit son nom à une tradition issue du droit seigneurial. A l’occasion de la Fête de la St-Jean, le Sénéchal de la Vicomté appelait les demoiselles qui s’étaient mariées depuis la St-Jean précédente. A l’appel de son nom, chaque jeune mariée se coiffait alors d’une couronne de chèvrefeuille (apportée solennellement jusqu’à la butte pour l’occasion), chantait une chanson puis donnait un baiser au châtelain.

Le pont qui enjambe aujourd’hui le Meu est à l’emplacement d’une autre porte, la porte de Coulon.

Très juste ma belle ! Elle donnait accès à l’une des 3 paroisses de Montfort avant la révolution.

Et si on longeait la rivière ? Direction le lavoir sur votre gauche. Avec l’ancien moulin des planches en toile de fond de l’autre côté de la rivière, il y a une jolie photo à faire !

Les lavoirs étaient indispensables à la vie quotidienne, notamment au XIX^è. Celui-ci était l’un des plus grands. Et juste en face, de l’autre côté de la rue, se trouve le séchoir à linge muni de volets à claires-voies. Il remplace une ancienne tour de la ville, la tour de Guitté, détruite en 1812.

Eh les amis, est-ce que par hasard on n’aurait pas trouvé toutes les réponses aux énigmes ?

A bientôt pour de nouvelles aventures !